Submersible azzurro
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PAMCAST Interview | Gregorio Paltrinieri
Premier Italien à avoir remporté la plus longue épreuve olympique de natation lors de son triomphe à Rio en 2016, celui que l’on surnomme le « caïman des Azzurri » vient, à 26 ans, de remporter une nouvelle performance tout aussi impressionnante : il a enflammé l’édition 2020 du Sette Colli Trophy en établissant un nouveau record d’Europe sur le 1 500 m nage libre. Nous avons eu envie d’en savoir plus sur la personnalité de ce champion transalpin, amateur de vitesse et de nouveaux défis.
Vous venez d’avoir 26 ans. Comment avez-vous fêté ça ?
Avec des amis, à Capri.
Que voulez-vous faire avant d’avoir 30 ans ?
Je veux profiter au maximum de ce que je fais. Et donner tout ce que j’ai aux Jeux olympiques.
En battant le record d’Europe du 1 500 m nage libre, vous avez donné une nouvelle preuve de votre détermination. Pensez-vous qu’il soit important de rêver en grand et de faire tout son possible pour atteindre ses objectifs ?
Beaucoup. Ce succès n’est que le dernier en date. J’ai toujours besoin d’avoir une nouvelle source de motivation pour continuer à avancer sans me laisser distraire, même quand je me lance dans une nouvelle direction.
Comment décririez-vous votre relation actuelle avec l’eau ?
Symbiose.
Entraîner le corps est une chose, mais comment entraînez-vous votre esprit ?
Tous les jours, petit à petit. Je m’entraîne, je me fixe des objectifs et je me concentre dessus. À chaque jour son nouveau défi.
Y a-t-il une chose que vous ne voulez plus jamais faire ?
J’espère ne jamais rien regretter. C’est tout ce que j’ai fait jusqu’ici qui m’a permis d’en arriver là.
Comment acceptez-vous le côté répétitif de votre sport ?
Travailler en équipe est indispensable. Quand elle est solide et soudée, elle offre tous les encouragements dont on a besoin pour que les entraînements paraissent plus faciles et pour rester motivé.
À quoi pensez-vous en premier le matin ?
Aux résultats de NBA.
Mer ou piscine ?
Mer.
Mer ou montagne ?
La mer, toujours. Et pour des vacances, l’Australie : la Gold Coast ou Melbourne.
Ordre ou chaos ?
Ordre.
Préférez-vous la routine ou la spontanéité ?
Je veux vivre une nouvelle histoire tous les jours.
Vous pensez avec votre tête ou votre cœur ?
Mon cœur.
Qui sont les champions que vous respectez et qui vous inspirent ?
Alberto Tomba et Serena Williams.
Quel sport pratiqueriez-vous si vous n’étiez pas champion de natation ?
Le basket-ball ou le tennis.
Suivez-vous un régime particulier ?
J’essaye de manger équilibré tout le temps, donc je ne suis pas de régime particulier. Avant une compétition, je fais le plein de sucres lents.
Savez-vous cuisiner ? Quel est votre plat préféré ?
Je ne cuisine pas, mais j’adore les cappelletti.
Quel personnage historique aimeriez-vous inviter à dîner ?
Basquiat et Tupac.
Qu’avez-vous fait pendant le confinement ?
J’ai fait quelque chose que je n’avais pas fait depuis longtemps… J’ai écouté des vinyles et des vieux CD que je n’avais pas écoutés depuis très longtemps.
Quel style musical préférez-vous ?
J’écoute beaucoup de musique avant les compétitions, principalement du rap et du RnB.
Quel concert vous a particulièrement marqué ?
Jay-Z et Beyoncé à Rome.
Qui aimeriez-vous voir sur scène ?
J’ai hâte de voir The Weeknd.
Allez-vous reprendre une vie normale ? Ou la pandémie vous a-t-elle donné envie de prendre un nouveau départ ?
Un peu des deux, sans doute. Côté sportif, tout a changé, donc c’est un nouveau départ. Mais je veux aussi revenir à la normale : recommencer à voyager et à voir mes proches.
Avez-vous tiré quelque chose de positif de cette expérience ?
J’ai eu la chance de faire de la voile. Je n’en avais pas fait depuis longtemps et jamais très souvent, mais j’adore ça.
Dans votre livre, vous dites que gagner une médaille d’or olympique ne vous a pas rendu plus heureux. Comment avez-vous identifié et dépassé le poids de l’eau ?
Avec le temps, j’ai développé une appréciation nouvelle pour mon métier, sans jamais rien prendre pour acquis. À Rio, il se trouve que j’ai décroché l’or, mais ce n’est pas toujours gagné d’avance. On ne peut le comprendre et l’intérioriser vraiment que lorsqu’on a déjà plusieurs compétitions à son actif.
Si vous deviez vous réveiller demain dans le corps d’un autre sportif, qui choisiriez-vous et quel sport pratiqueriez-vous ?
Allen Iverson. Le basket-ball.
Panerai soutient les exploits accomplis par des héros modernes dans des conditions extrêmes en leur mettant à disposition des montres de haute précision. Que pensez-vous de la montre Panerai que vous avez portée pour battre votre record ?
Quand je m’entraîne en mer, je porte toujours ma Carbotech. Je pense que c’est en partie grâce à elle que j’ai pu obtenir ce résultat.
Quel est votre lien avec l’environnement ?
Je fais très attention à l’environnement. C’est très important pour moi. La planète nous envoie des signaux évidents qui montrent qu’elle est en danger. Quand je nage en pleine mer, le changement climatique est clairement visible et, à mon petit niveau, j’essaye de faire tout mon possible pour protéger cet écosystème. Par exemple, en compétition, j’utilise un équipement fabriqué en matériaux biodégradables. J’essaye de limiter l’utilisation du plastique à usage unique autant que possible. En faisant quelques changements, tout le monde peut s’inscrire dans une démarche plus durable.
Où vous voyez-vous dans 20 ans ?
Père de famille avec un travail en lien avec la mer. Mais je ne veux pas trop m’avancer. Je préfère vivre au jour le jour.